Les septuagénaire sont les nouveaux quinquagénaire… tout le monde le sait ! Ou, mieux, « presque tout le monde », parce que pour certains, le fait de « devenir plus vieux » signifie cesser de faire des exercices lourds ou des sports intenses parce que « vous n’êtes plus en âge ».
Alors, certaines personnes passent de la boxe à la gymnastique douce parce que » et si je me blesse ? et parfois ce sont même leurs enfants ou petits-enfants qui suggèrent ce changement d’activité… faisant une erreur.
C’est ce que démontre l’étude « The Women’s Health Study », dans une analyse publiée dans la revue scientifique Circulation.
De 2011 à 2015, l’étude a analysé les habitudes de 18 289 femmes, dont l’âge moyen de départ était de 72 ans au début de l’étude. Parmi les autres variables analysées, les niveaux d’activité physique et leur intensité ont été évalués dans le groupe et la conclusion est très intéressante.
Age et activité physique
Ceux qui ont vraiment bénéficié de l’activité physique en termes de réduction statistique de la mortalité toutes causes confondues sont ceux qui ont pratiqué une activité physique modérée à intense et vigoureuse. Et ce n’est pas que ce ne sont pas les sportifs les plus aisés à pratiquer des sports plus intenses : les données ont en effet été ajustées en tenant compte, entre autres, des différentes pathologies en cours, de sorte que la variable n’a pas gâché les résultats.
Le chiffre demeure : les personnes de plus de soixante-dix ans qui pratiquent une activité physique modérée à intense vivent plus longtemps que leurs pairs qui sont inactifs ou qui se limitent à la gymnastique douce ou à la marche.
Le sport a cependant un effet positif, et de nombreuses études identifient ce pouvoir. L’Étude sur la santé des femmes précise également que l’activité physique totale, sans faire de distinction entre l’activité physique vigoureuse et l’activité physique légère, fait une nette différence en termes de réduction de la mortalité globale (la réduction de la mortalité est de 60 à 70 % entre ceux qui sont inactifs et ceux qui font plus de sport).
Cependant, lorsque les données ont été séparées en évaluant séparément l’activité physique légère et l’activité physique modérée ou intense, c’est l’activité physique modérée à intense qui a fait la véritable différence : l’activité physique légère a en fait montré une tendance statistiquement insignifiante à réduire la mortalité.
La marche, la gymnastique douce et l’activité physique légère peuvent être des adjuvants de santé utiles pour se sentir bien, mais ce qui fait la vraie différence en termes de prévention et de bien-être est l’activité physique au moins un peu plus intense (et intense), même après 70 ans.
Bien sûr, tout vient progressivement, et ce n’est pas le cas (et ce n’est ni concevable ni souhaitable) que d’aujourd’hui à demain nous passions de la marche tranquille au marathon de course. Le niveau d' »intensité » de l’activité dépend du niveau de formation de chaque personne. L’intensité devrait être augmentée au fur et à mesure que votre entraînement grandit.
Une méthode facile pour ceux qui commencent à améliorer leur entraînement est de simplifier le HIIT.
De même, le travail en salle peut commencer avec des poids libres ou une gymnastique douce, mais doit se poursuivre de façon plus intense, éventuellement avec l’utilisation de poids (d’abord plus légers et progressivement plus lourds et adaptés à votre entraînement). C’est, comme toujours, la gradualité qui vous permet de faire les choses en toute sécurité.
Il va sans dire que pour améliorer son niveau d’entraînement, en plus de la gradualité, il faut au moins un minimum de constance : les dernières directives parlent d’au moins 150 minutes d’activité physique hebdomadaire, réparties en au moins deux jours par semaine. Une seule journée de formation ne suffit pas pour arriver plus entraîné la semaine suivante.
Les septuagénaires sont les nouveaux quinquas… et c’est l’activité physique modérée à intense qui, selon toute probabilité, permettra au centenaires d’être les nouveaux septuagénaires.